En parler avec d’autres malades

Parler de votre obésité à des personnes qui vivent la même chose que vous est une bonne chose. En partageant votre expérience commune, en exprimant librement vos difficultés ou vos appréhensions, sans tabou et loin du jargon médical, vous vous sentez compris et rassuré. Il serait vraiment dommage de passer à côté d’une expérience aussi salutaire.

Se sentir moins seul, et se sentir utile

Face à l’obésité, vous vous sentez peut être un peu seul, et pas toujours compris par votre famille ou vos amis. En période de doute ou de découragement, il n’est pas si simple de trouver près de soi une oreille attentive. Vous craignez d’être jugé ou de devoir faire face aux préjugés. Parler avec d’autres patients est plus facile et fait du bien. Parce qu’ils vivent la même chose que vous ils ne peuvent que se montrer bienveillants à votre égard, sans a priori, sans jugement. A cela s’ajoute le sentiment d’être utile aux autres puisqu’en échangeant vos expériences, vous vous appuyez les uns sur les autres.

« C’est ce qu’il faudrait trouver dans la vie de tous les jours, une béquille qui puisse nous aider quand on sent que ça ne va pas, quand le poids reprend le dessus »

Danielle, 69 ans, vivant avec une obésité depuis 15 ans.

Partager ses tuyaux, et plus si affinités

Parler avec d’autres malades permet aussi de se donner des conseils, des astuces, de bonnes adresses… Vous faites part de vos appréhensions, vos inquiétudes, vous trouvez des réponses aux questions que vous vous posez. Vous en ressortez libéré, ressourcé, et remotivé. Il est possible même que vous ayez envie de prolonger l’échange au delà des groupes de paroles ou des rencontres au sein d’un centre d’éducation thérapeutique. Faire des projets ensemble (activités physiques, loisirs) est motivant. De même, rien de tel pour partager ses recettes équilibrées que de le faire autour d’une bonne table. Les groupes de paroles ont donc souvent un effet dynamisant qui donne envie d’aller de l’avant.

« On a des réunions avec d’autres personnes, ça aussi c’est important : la parole en groupe avec des personnes qui ont le même problème que vous, avec la médiation d’un psychologue. »

Danielle, 69 ans, vivant avec une obésité depuis 15 ans.

« Je pense que déjeuner dans la salle plutôt que dans la chambre ça fait un échange entre patients. Au début je ne voulais pas sortir de ma chambre parce que j’avais peur du regard des autres malades mais du tout ils ne nous jugent pas. »

Pascale, 64 ans, vivant avec une obésité depuis 5 ans.

A qui s’adresser ?

Partout en France, de nombreuses associations de patients et programmes d’éducation thérapeutique proposent des groupes de paroles pour les personnes souffrant d’obésité. On en trouve aussi dans la plupart des hôpitaux ou cliniques ayant un service rattaché à cette pathologie. N’hésitez pas à les contacter pour participer à de telles réunions. Souvent, c’est le premier pas qui coûte… Mais une fois dans la place on ne court qu’un risque : celui de vouloir revenir !

Le CNAO vous permet de trouver des associations proches de chez vous un peu partout en France : http://www.cnao.fr/nos-partenaires/associations/

Les outremangeurs anonymes proposent des rencontres disséminées dans l’Hexagone : http://www.oainfos.org/

Et l’association Allegro Fortissimo organise de nombreuses activités pour les personnes de forte corpulence : http://www.allegrofortissimo.com/