Faire face à l’annonce du diagnostic de l’obésité

Le diagnostic de l’obésité est fait sur la base de critères objectifs. Pourtant, même si vous pensez être en surpoids, vous ne vous attendiez peut-être pas à une telle nouvelle. L’annonce du diagnostic n’est pas un moment facile mais elle permet souvent une prise de conscience qui aide à réagir.

Un diagnostic pour vous permettre de réagir

Vivre avec les symptômes de l’obésité (surpoids, difficultés pour se déplacer, problèmes d’essoufflement, troubles de la circulation des jambes…) ne signifie pas qu’on a conscience de la maladie. Tous les symptômes sont là mais c’est souvent sur des critères rationnels qu’on le réalise. Comprendre la maladie, c’est aussi être informé du traitement à suivre  et de la conduite à tenir. Même si vous vous sentez un peu dépassé par ce qui vous attend, cela provoque une réaction qui pousse souvent à réagir.

« Pourtant, dit-il, je ne me sentais pas si gros que ça. »

Jean-Yves, 61 ans, vivant avec une obésité depuis 4 ans, a vécu un électrochoc qui l’a poussé à consulter : une maladie grave à la suite de trois jours de coma.

« il a fallu des critères rationnels pour que j’en prenne réellement conscience et que j’ai envie de réagir. Tous les symptômes sont là, mais de là à parler d’obésité… »

Pour Danielle, 69 ans, vivant avec une obésité depuis 15 ans.

« Je n’avais pas compris que j’étais aussi forte, dit-elle, j’ai eu du mal à réaliser mon poids. ». Pendant quinze jours, elle ne sort pas de sa chambre, tombe, n’arrive plus à marcher. « Je ne voulais rien entendre, raconte t-elle. J’ai mis deux mois à réaliser. »

Pascale, 64 ans, vivant avec une obésité depuis 5 ans, est tombée des nues .

Être informé pour mieux agir

En consultant un médecin, vous éprouvez peut-être un peu d’appréhension. La manière dont est faite l’annonce du diagnostic est bien sûr très importante. Les professionnels de santé qui diagnostiquent une obésité ne le font que pour mieux vous accompagner dans votre guérison. Ils essaieront de vous encourager et de vous aider à mettre en place un programme individualisé. Pour toutes les questions que vous vous posez, n’hésitez pas à interroger l’ensemble du personnel soignant (médecin, nutritionniste, kinésithérapeute…). Bien informé, vous saurez mieux comment agir. En parler à votre entourage, un groupe de parole, vos collègues de travail… c’est aussi informer les autres de vos difficultés et multiplier les chances de vous sentir compris et soutenu.

« J’aurais pu fumer, raconte t-elle, mais je me suis détruite comme ça, en mangeant. » Elle a surtout réalisé qu’elle allait devoir faire attention, changer ses habitudes, que pour cela elle allait être aidée… Et qu’elle y arriverait.

Danielle, 64 ans, vivant avec une obésité depuis 5 ans, craignait d’être jugée. Elle s’est au contraire sentie comprise et associée à toutes les décisions. Le fait d’obtenir des explications claires, précises, concrètes sur l’obésité, sur les facteurs de risques et sur tous les moyens existants pour la combattre l’a aidée et motivée. Elle s’est sentie prise en compte en tant que personne et a pu parler, vider son sac.

Une histoire familiale

Souvent, annoncer le diagnostic autour de soi est un moment chargé d’émotion car derrière la pathologie il y a toute une histoire de liens familiaux et d’habitudes de vie. En parler peut permettre de remonter aux origines de la maladie, désamorcer des conflits, et resserrer ainsi vos liens familiaux. Une bonne ambiance autour de vous est important pour aider à la guérison.

« J’ai soudain compris que je devais faire comprendre à ma famille qu’en rentrant j’allais avoir un changement complet de vie : changement de nourriture, bouger un peu plus, apprendre à m’accepter comme je suis… »

Pascale, 64 ans, vivant avec une obésité depuis 5 ans.

En parler à son entourage

En recevant le diagnostic de l’obésité, on reçoit plein d’informations sur les causes, les conséquences, et le traitement de la maladie. Énoncer la maladie de façon compréhensible à son entourage permet de faire face à une vérité et de faire le point. En résumant tout ce que l’on a appris, en essayant de le faire comprendre aux autres, c’est à soi même qu’on l’explique, cela oblige souvent à y voir plus clair.

« L’Éducation Thérapeutique m’a fait prendre conscience que le problème de l’obésité n’est pas uniquement causé par la nutrition mais aussi par l’activité physique et par l’aspect psychologique. J’ai découvert beaucoup de choses et notamment que je ne connaissais pas ces trois domaines, que je n’y connaissais rien. »

Pour Danielle, 69 ans, vivant avec une obésité depuis 15 ans.