Soigner mon obésité : les conduites à tenir
Vivre au mieux avec mon obésité et essayer de me soigner ne peut se faire que si l’on ne reste pas tout seul face à la maladie. S’appuyer sur des soignants, participer à la mise en place de son propre programme thérapeutique, veiller à être bien entouré… sont des clefs pour mettre toutes les chances de son côté.
Personnalisez votre programme thérapeutique
L’équipe soignante est là pour répondre à toutes vos questions, pour vous donner les informations nécessaires qui vous aideront à guérir. Il n’est pas toujours simple de savoir quels objectifs se fixer au quotidien. La meilleure solution est de vous baser sur ce que vous vous sentez capable de faire, car il sera plus facile alors de tenir sur le long terme. Le fait de participer à la mise en place du programme thérapeutique est aussi une motivation supplémentaire puisque vous êtes acteur de votre propre santé.
Rétablir de bonnes habitudes alimentaires
Dans un centre d’éducation thérapeutique, gérer ses aliments est simplifié par le fait que tous les repas sont préparés et calculés pour chaque personne. Le retour à la maison peut paraître difficile : comment continuer à équilibrer son alimentation ? Les patients et les médecins qui les accompagnent sont unanimes : essayez de favoriser le plaisir et la convivialité en prenant le temps de cuisiner de bons petits plats et en favorisant dans la mesure du possible les repas en famille ou entre amis.
« Je ne comprenais pas qu’on pouvait manger autant en faisant un régime, tout ça parce que c’est un régime équilibré. J’ai eu la force de continuer parce que je n’avais pas faim »
Pascale, 64 ans, vivant avec une obésité depuis 5 ans, a été très étonnée au début
Activités physiques : privilégier l’endurance plutôt que l’intensité
Vélo, marche ou natation… Quelle activité choisir ? D’abord une activité qui vous plaît, c’est le meilleur moyen d’avoir envie de la pratiquer régulièrement. Pour vous réhabituer au sport, allez-y doucement mais sûrement. Petit à petit, votre corps retrouvera sa forme, sa tonicité, et l’activité sera plus facile. Vous pouvez noter vos progrès en vous aidant d’un podomètre ; de bons résultats motivent à continuer. Et n’hésitez pas à entraîner famille et amis dans vos balades, pour y prendre encore plus de plaisir.
« On est très bien coaché ! Jusque là je pratiquais le tennis ou le jogging avec intensité… J’ai découvert l’importance de l’endurance. »
Danielle, 69 ans, vivant avec une obésité depuis 15 ans a pris plaisir aux activités physiques
L’aspect psychologique
On a tous des petits comptes à régler avec notre histoire de vie. Parfois, se faire accompagner par un psychologue permet d’identifier un trouble émotionnel à l’origine de notre prise de poids. Cela vaut le coup de tenter l’expérience… On n’a rien à perdre mais tout à y gagner.
« Le passé ne m’intéressait pas. Il m’a fallu dix ans pour comprendre que j’avais été rééduquée au point du vue physique et diététique, et que si j’avais encore tendance à grossir, un problème psychique n’était sans doute pas réglé. » Elle décide alors d’explorer la dimension psychologique, aborde son problème de poids avec un psychologue, fait des jeux de rôle en ateliers, consulte un psychiatre… Et en trois semaines, perd trois kilos.
Danielle, 69 ans, vivant avec une obésité depuis 15 ans, ne voyait pas la nécessité d’une prise en charge psychologique