Obésité : Connaître et prévenir les complications de la maladie
Connaître les répercussions de l’obésité sur la santé et sur la vie quotidienne est une motivation supplémentaire pour se soigner. Les prévenir passe par le dépistage et la surveillance de tout nouveau symptôme. D’où l’intérêt d’être vigilant face à des signes inhabituels.
Les complications au quotidien
L’obésité s’accompagne souvent de problèmes respiratoires ou de douleurs chroniques. Vous vous plaignez peut-être aussi de troubles du sommeil, de la digestion ou d’une mauvaise circulation du sang… La maladie a également un impact sur le rapport à soi et aux autres : face aux préjugés ou à la discrimination, il n’est pas toujours facile de garder sa confiance en soi.
« Ça devenait impossible de marcher, j’étais en fauteuil roulant, tout était difficile. L’essoufflement pour monter et descendre un escalier avec simplement dix marches donc rien d’extraordinaire… Je vivais reclus, assis toute la journée avec pour conséquence une perte de muscles totale… »
Jean-Yves, 61 ans, vivant avec une obésité depuis 4 ans.
« Je me suis fait soigner sur les conseils de mon médecin. C’était ça ou j’allais finir dans une chaise roulante… Je tombais tout le temps. Comme j’ai encore des pertes d’équilibre, je marche avec des cannes ou un déambulateur. Et j’ai fait aussi des apnées du sommeil… »
Pascale, 64 ans, vivant avec une obésité depuis 5 ans.
Les complications médicales liées à l’obésité
Sans traitement, l’obésité est aussi responsable de complications médicales, surtout dans le cas d’une obésité morbide : problèmes cardiaques ou respiratoires, diabète de type 2, taux de cholestérol élevé ou troubles digestifs, la liste n’est pas exhaustive et les complications en entraînent d’autres… D’où l’intérêt de prévenir les risques.
Mieux vaut prévenir… que guérir
Prévenir la plupart des complications dues à l’obésité passe par une perte de poids significative, par une activité physique régulière et par une surveillance médicale constante. Ces trois points sont essentiels.
Une vie plus équilibrée : Une alimentation équilibrée conjuguée à une activité physique régulière (avec notamment une rééducation musculaire) permettent de retrouver la forme. Vous vous sentez plus dynamique, plus tonique, et aussitôt votre qualité de vie s’en ressent. Votre sommeil est meilleur, vos capacités physiques et respiratoires s’améliorent et bien sûr cela a un effet positif sur le moral.
Une surveillance médicale constante : En surveillant votre IMC, votre taux de glycémie, votre tension… votre médecin repère d’éventuels symptômes. N’hésitez pas à lui signaler tous les signes inhabituels :
• Si vous éprouvez fréquemment une soif intense, un besoin d’uriner et une augmentation de l’appétit… Votre médecin va surveiller de près votre glycémie (taux de sucre dans le sang), pour prévenir un risque de diabète..
• Des apnées du sommeil, des maux de tête, des bourdonnements d’oreille, des vertiges… peuvent être un signe de pression élevée du sang dans les artères (hypertension artérielle). Votre médecin va prendre régulièrement votre tension et côté alimentation, mieux vaut limiter votre consommation de sel.
• En cas de difficultés respiratoires, d’une sensation d’essoufflement ou d’oppression, votre médecin peut vous prescrire des tests à l’effort ou une spirométrie pour vérifier la capacité de votre fonction respiratoire. A vos activités physiques vous pouvez ajouter la relaxation et la kinésithérapie respiratoire qui permettent une amélioration rapide des symptômes. En effet, en apprenant un autre rythme ventilatoire, vous réapprenez à respirer, à renforcer vos muscles et à réduire la gêne ressentie. Si vous fumez, l’idéal bien sûr est d’essayer d’arrêter le tabac.
• En cas de maladie associée, bien prendre les médicaments prescrits par votre médecin vous permet d’être le plus en forme possible pour soigner votre obésité et en retour, perdre du poids vous aide à mieux combattre la maladie associée.
« Au quotidien, soigner son obésité c’est quand même une surveillance constante. »
Danielle, 69 ans, vivant avec une obésité depuis 15 ans.
Et la chirurgie ?
En cas d’IMC particulièrement élevé (supérieur à 40), la gastroplastie (mise en place d’un anneau gastrique) et le by-pass gastrique (dérivation gastro-intestinale) permettent une perte de poids rapide et impressionnante. Elle est réservée aux personnes souffrant de co-morbidité qui ne sont pas parvenues à un résultat significatif malgré le suivi d’un programme thérapeutique.
La prévention de l’obésité.
Elle commence par un dépistage précoce chez les enfants : les signes d’alerte commencent très tôt, entre 4 et 8 ans. Le pédiatre surveille la courbe de l’enfant de croissance de l’enfant et calcule son IMC au moins deux à trois fois par an.
L’HAS (Haute Autorité de Santé) a publié une vidéo sur le sujet